Vendredi 13 Juillet, 14h-18h, au Château du Mirail
Le concept deleuzien, à l’épreuve de la scène.
« Ça ne représente rien, mais ça produit. Ça ne veut rien dire, mais ça fonctionne » (Deleuze et Guattari, Mille plateaux, Paris, Les Editions de minuit, 1972, p. 130).
Premier axe d’étude (Ismaël Jude) :
Une première phase d’expérimentation se déroule autour de Différence et répétition de Gilles Deleuze. Faute d’une définition effective de la scène, nous partons d’une idée de ce que la scène n’est pas pour Deleuze. La scène n’est pas un espace de visibilité, un espace où ce qui se passe est de l’ordre de l’apparition. Nous tentons alors de mettre à l’épreuve du plateau plusieurs définitions de ce que pourrait être la scène deleuzienne : un « champ d’individuation » ou « champ d’immanence », une scène définie par des dynamiques spatiotemporelles, par une « passivité transcendantale » de l’acteur.
Deuxième axe d’étude autour des thèmes « intention / intensité » (Flore Garcin-Marrou) :
A partir de la lecture d’un article de Gilles Deleuze, « Ce que la voix apporte au texte », caressant le rêve d’entendre L’Ethique de Spinoza lue par Alain Cuny, nous postulons que la scène deleuzienne surgit de la voix-même de l’acteur, une voix jouant sur « l’intensité » du texte, ses rythmiques et ses variations sonores. Le texte devient matière musicale, et la scène, un espace intensif capable de s’affranchir du souci phénoménologique : si la scène se déploie dans le son, qu’en est-il du visuel ?