Matthieu Haumesser a publié différents articles sur le théâtre : « Entre conventions et transgressions : le rire dans le théâtre de Feydeau » (Nouveaux Cahiers de la Comédie-Française, novembre 2010), « Théâtre et idéal : les lectures philosophiques du metteur en scène Edward Gordon Craig », (Revue de la Bibliothèque nationale de France, n°30, octobre 2008). Il participe régulièrement aux conférences-débats organisés par la Comédie-Française autour de son thème de saison. Il prépare actuellement un essai consacré à la signification philosophique de la métaphore du « théâtre du monde ».
Il est également comédien dans la troupe le Tiers-Théâtre (dernier spectacle créé en 2012 : Les joueurs de Gogol).
Le point de départ de l’exposé sera la question classique (et récemment réactivée par Florence Dupont) de la place qu’Aristote accorde au spectacle théâtral dans la Poétique – en le sacrifiant apparemment au profit du texte, et donc d’une compréhension littéraire du théâtre. Il s’agira de donner une interprétation plus positive du statut insituable qu’Aristote donne ainsi au spectacle et à la mise en scène, notamment en les rapprochant de ses thèses sur le plaisir. A partir de là, il s’agira d’élaborer une réflexion plus générale sur la nature sacrificielle du langage théâtral, notamment quant au rapport entre le texte et sa mise en scène, en prenant notamment comme exemple – en lien étroit avec les analyses précédentes sur Aristote – des pièces de Beckett (entre autres: Pas moi, ou Oh les beaux jours).